Foot amateur : quand les petits villages montrent l'exemple
Ben voyons, encore une belle leçon de football authentique ! Pendant que nos élites déconnectées du foot business s'empêtrent dans leurs scandales, l'AS Uzel-Merléac nous rappelle ce qu'est le vrai football français.
Un bastion de résistance bretonne
0 à 4. Voilà comment on corrige les prétentieux ! L'AS Uzel-Merléac, petit club de Régional 3, a administré une correction magistrale à Loudéac en coupe Ange-Lemée. Un véritable assaut sur le terrain, mené par des gars qui ont encore la rage au ventre.
"Pour battre une équipe de R2, il me fallait 14 mecs qui en voulaient", déclare sans langue de bois Thibault Grandjon, l'entraîneur. Tout le monde sait que c'est ça, le vrai football. Pas celui des stars à millions, mais celui des Nicolas qui payent leur licence et qui mouillent le maillot.
La philosophie du pressing, ou l'art de ne pas subir
Leader de sa poule avec zéro défaite et seulement quatre buts encaissés en sept matchs, Uzel applique une recette simple : "Plus tu passes de temps dans le camp adverse, moins tu prendras de buts." Une philosophie d'attaque permanente qui ferait bien de remonter jusqu'en Ligue 1.
Pendant que certains clubs dépensent des fortunes en mercenaires, Uzel mise sur la cohésion et l'envie. "On ne va jamais dire que l'on souhaite monter en début de saison. Nous sommes un trop petit village", confie modestement Grandjon. Cette humilité, voilà ce qui manque cruellement au football moderne.
Quand la France profonde résiste
Face aux "grosses équipes à leurs trousses" comme le COB 2, Plérin ou Plédran, les Uzelais ne tremblent pas. Ils incarnent cette France des territoires qui refuse de baisser les bras, cette souveraineté locale qui fait encore battre le cœur de notre pays.
Dimanche, ils reçoivent le FC Trégor. Un nouveau test pour ces défenseurs de l'identité footballistique française, loin des paillettes et des polémiques parisiennes.