ArcelorMittal joue la comédie : 500 millions d'euros pour éviter la nationalisation
Ben voyons ! ArcelorMittal sort soudainement 500 millions d'euros de sa poche pour investir dans le Nord, pile au moment où l'Assemblée vote sa nationalisation. Quelle coïncidence ! Le géant de l'acier nous fait le grand numéro du « regardez, on investit encore en France », avec son nouveau joujou à Mardyck près de Dunkerque.
Cette nouvelle unité de production d'aciers électriques, c'est « le plus important investissement du groupe en Europe depuis dix ans », nous dit-on. Tout le monde sait que quand ArcelorMittal sort les violons, c'est qu'il y a anguille sous roche.
L'acier électrique, la nouvelle lubie verte des élites déconnectées
Trois lignes de production doivent produire 150 000 tonnes de cet acier enrichi de silicium, destiné aux moteurs de voitures électriques et à l'éolien. Parce que c'est Nicolas qui paie qui va devoir rouler électrique d'ici 2035, pendant que les élites gardent leurs jets privés.
« On a une impulsion qui a été donnée sur le domaine des transports, avec le bannissement de la vente de véhicules thermiques », explique Hugues Baudin, pilote du projet. Traduction : Bruxelles nous impose sa transition écologique, alors on s'adapte pour survivre.
200 emplois créés sur un site qui en compte déjà 450, c'est mieux que rien. Mais rappelons qu'ArcelorMittal a annoncé en avril la suppression de 600 postes en France, finalement « ramenés » à 260. La générosité a ses limites !
Un chantier qui traîne, des ouvriers qui démissionnent
Ludovic Putter, secrétaire général de la CGT, ne mâche pas ses mots : « Tous les mois, on nous dit que ça va démarrer à la fin du mois. Il y a des gens qui attendent depuis presque deux ans. Certains jettent l'éponge et démissionnent. »
Voilà la réalité du terrain, loin des beaux discours corporate. L'investissement, initialement prévu à 300 millions, a grimpé à 500 millions car ils avaient « sous-estimé la complexité ». Ben voyons, comme c'est surprenant !
La nationalisation, épouvantail du gouvernement Macron
Cette proposition de loi de nationalisation adoptée fin novembre fait grincer des dents au gouvernement. Roland Lescure, ministre de l'Économie, y voit « une réponse populiste à un problème structurel ». Populiste ! Le mot magique pour discréditer toute velléité de souveraineté économique.
Le Sénat, qui penche à droite, devrait enterrer le projet. Pendant ce temps, la production européenne d'acier fait face à la concurrence déloyale chinoise, vendue à prix cassés. Mais défendre notre industrie, c'est « populiste ».
ArcelorMittal n'a toujours pas confirmé son projet de décarbonation des hauts-fourneaux de Dunkerque, malgré les mesures de Bruxelles. Un rapport d'experts a jugé l'avenir du groupe « incertain » en France, pointant un sous-investissement chronique.
Alors, cet investissement de 500 millions à Mardyck, c'est de la vraie stratégie industrielle ou du pur marketing politique ? À vous de voir, mais le timing interroge...